Présidence française au sein du Conseil de l’Union européenne : six mois pour convaincre

Nicolas Sarkozy voit dans cette présidence l’occasion d’imprimer sa marque sur l’Europe et sur le monde. Le pays qui préside le Conseil européen parle au nom des 26 autres membres et incarne le visage et la voix de l’Europe. Plusieurs grandes thématiques se trouvent sur l’agenda de la France : l’immigration, l’énergie et l’environnement, la politique agricole commune, la politique de défense, mais aussi le projet phare d’Union pour la Méditerranée, l’attention au développement de l’Afrique et le dossier épineux de relance constitutionnelle après le rejet irlandais du Traité de Lisbonne.

En effet, ce dernier alourdit une situation déjà complexe : crise financière internationale, hausse des prix des matières premières et de l’énergie, nouvelle administration américaine dans un contexte international compliqué, problèmes en Europe.

Vu les nombreuses contraintes ambiantes, la France s’est donc voulue avant tout pragmatique et réaliste dans la préparation de sa présidence. A part le Pacte sur l’immigration et le projet d’Union pour la Méditerranée, elle s’attache à la consolidation des acquis communautaires, et au renforcement de la position internationale de l’UE – la troisième plus grande population au monde après la Chine et l’Inde – à travers, notamment, une multitude de rencontres et de sommets.

Le calendrier de la présidence française est en effet lourd. Elle doit avant tout s’efforcer à donner un nouvel élan à l’intégration européenne suite au ’non irlandais’, tout en convaincant la communauté internationale de cette même intégrité afin de consolider sa position de puissance mondiale.