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La France face à la crise financière

Bien évidemment, l’Hexagone n’est pas épargné par la crise qui touche de plus en plus les économies européennes. Avec une aide particulière accordée hier, le 30 septembre à Dexia, ainsi qu'avec les promesses de Sarkozy et de Fillon, il paraît fort possible que l’Etat couvre une partie majeure des pertes.

« Nous sommes totalement mobilisés », a affirmé le premier ministre François Fillon. « Nous ne nous interdisons aucune solution. Si une banque française a des difficultés, l’Etat peut faciliter son adossement, prendre une participation comme nous l’avons fait avec Alstom et hier avec Dexia. Nous nous donnerons les moyens d’empêcher un sinistre financier majeur. Il n’y aura pas de faillite ».

Les patrons de deux grandes banques et assurances, Crédit agricole et AXA, ont soutenu, à l’issue d’une réunion à l’Elysée, que l’ensemble du dispositif français était « solide », « fiable » et « stable ». Néanmoins, Fillon admet que la crise est sérieuse, « puisque nous avons une crise financière équivalente à celle de 1929 qui se cumule avec un choc pétrolier proche de celui de 1973”. Afin de trouver un financement à la crise, il annonce dans un entretien aux Echos qu’il pourrait attribuer au soutien du système bancaire les excédents du Livret A, et plus précisément les sommes qui ne sont pas affectées aux logements sociaux.

Pendant ce temps, le chef de l’Etat multiplie les entretiens avec le secteur bancaire afin de trouver des solutions au séisme bancaire. Aussi à son initiative, la réunion des quatre pays européens membre du G7 aura lieu samedi à Paris. D’ailleurs, sur le plan européen, la Commission approuve le plan de sauvetage de Bradford & Bingley (B&B) proposé par les autorités britanniques. La banque britannique, spécialisée dans les prêts dédiés à l’investissement locatif, va être nationalisée, et ses meilleurs actifs ont été transférés au groupe espagnol Santander.

Malgré les signes et les plans de sauvetage qui se multiplient, l’ampleur de la crise reste difficilement évaluable. Olivier Pastré, professeur d’économie à l’Université Paris VIII et membre du comité consultatif du secteur financier estime dans une interview au Figaro que « ceux qui pensent que nous vivons une situation semblable à la crise de 1929 sont, dans le meilleur des cas, irresponsables. Il n’y a aucune comparaison à faire entre la situation actuelle et la crise de 1929. »

(Sources : Libération, Le Figaro, L’Express)

Vocabulaire :

  • actifs – aktívák / eszközök (gazdasági társaságban)
  • adossement (m) – támaszkodás (itt: talpra állás)
  • affecter – kirendel, szán vmire
  • dispositif (m) – eszköz, eszközrendszer
  • excédent (m) – többlet
  • epargner qqn – megkímél
  • face (f) à – szemben (átv. is)
  • nationaliser – államosít
  • se cumuler – halmozódik
  • séisme (m) – földrengés (itt : megrendülés)
  • sinistre (m) – csapás, kár

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